作业:“假期的作业是: 想想你有没有关于春节的故事。或者今年春节的时候,你参加了什么活动?”
虽然我住在巴黎美丽城的唐人街附近,但我没能参加春节联欢节。
所以为了做作业,我看了书。我读过一些关于春节的文章。我有一个问题:每年春节在一月或者二月就是说春节总是是隆冬时节,为什么名字是“春节”,不是“冬节”?
你们知道吗?
因为农历一年分为24个节气,第一个节气是“立春”。所以新年节的名字是“春节”。
le blog d’un Parisien râleur et rôliste — 我是个巴黎人
作业:“假期的作业是: 想想你有没有关于春节的故事。或者今年春节的时候,你参加了什么活动?”
虽然我住在巴黎美丽城的唐人街附近,但我没能参加春节联欢节。
所以为了做作业,我看了书。我读过一些关于春节的文章。我有一个问题:每年春节在一月或者二月就是说春节总是是隆冬时节,为什么名字是“春节”,不是“冬节”?
你们知道吗?
因为农历一年分为24个节气,第一个节气是“立春”。所以新年节的名字是“春节”。
Kadath, l’Inconnue est une BD espagnole parue en traduction française en novembre 2023. Il s’agit d’une adaptation relativement fidèle, sur le fond, de la novella de HP Lovecraft la Quête onirique de Kadath l’inconnue (je vous laisse relever les deux modifications majeures) ; sur la forme, en revanche, les auteurs ont eu la bonne idée de rendre la quête de Randolph Carter moins onirico-dunsanienne et davantage « pulp » ce qui, à mon avis, rend l’adaptation paradoxalement plus fidèle à l’esprit de l’époque où l’œuvre fut composée. Il y en outre de petits clins d’œil bienvenus à Little Nemo in Slumberland.
Bref, sans que ce soit un achat indispensable si vous êtes fan du Maître de Providence, il s’agit certainement là d’une belle réussite — à part au niveau de la qualité de la traduction, vraiment pas top, mais (hélas) nous y sommes habitués, c’est une tradition française.
Encore un billet pour mon futur moi. Tout est dans l’ordre chronologique.
Cracking the Egyptian Code 🇬🇧
I sette savi del bosco di bambù 🇮🇹
Atti relativi alla morte di Raymond Roussel 🇮🇹
Lettres de non-motivation 🇫🇷
Winter is coming 🇫🇷
Paris mystique 🇫🇷
Xénophon − les Dix-mille 🇫🇷
Le français va très bien, merci 🇫🇷
Les grandes erreurs de la Seconde guerre mondiale 🇫🇷
Les trois écritures : langue, nombre, code 🇫🇷 ☹️
Der Daoismus 🇩🇪
La République et les langues 🇫🇷 🤩
La Belle Époque 🇫🇷
Les mythes de Lovecraft 🇫🇷
Chinese Martial Arts Cinema: The Wuxia Tradition 🇬🇧 🙂
Dans la nuit (ETA Hoffmann) 🇫🇷
Il cane che parla 🇮🇹
Inseguendo un’ombra 🇮🇹
L’inverno più nero 🇮🇹
Privo di titolo 🇮🇹
Al mare con la ragazza 🇮🇹
Non rimanere soli 🇮🇹
La forma dell’acqua 🇮🇹
La mia ragazza di Magdalena 🇮🇹
Indagine non autorizzata 🇮🇹
le Quatrième sacrifice 🇫🇷
Léon 🇮🇹
I misteri della Rue La Bruyère 🇮🇹 🤩
Le grand dieu Pan 🇫🇷
Cabinet de curiosités (Kubin) 🇫🇷
La République des faibles 🇫🇷 🙂
Le dernier étage du monde 🇫🇷
L'Autre Côté 🇫🇷
Some of the Best From tor.com 2019 🇬🇧
Providence 🇬🇧
The Magic Fish 🇬🇧
League of Extraordinary Gentlemen vol.1 🇬🇧
League of Extraordinary Gentlemen vol.2 🇬🇧
League of Extraordinary Gentlemen: Black Dossier 🇬🇧
League of Extraordinary Gentlemen: Century 🇬🇧
League of Extraordinary Gentlemen: Nemo Trilogy 🇬🇧
Kill or Be Killed vol.1−4 🇬🇧
Ange Leca 🇫🇷
League of Extraordinary Gentlemen: The Tempest 🇬🇧
Cinema Purgatorio 🇬🇧
La Rose de Versailles 🇫🇷
Une étude en émeraude 🇫🇷 🙂
Sherlock Holmes & les vampires de Londres 🇫🇷
Sherlock Holmes & le Nécronomicon 🇫🇷
Sherlock Holmes : Crime Alleys 🇫🇷
Naissance du Tigre 🇫🇷
Sherlock Holmes : les Chroniques de Moriarty 🇫🇷
Black Jack vol.1 🇮🇹
Nocturnes berlinois 🇫🇷
Venere privata 🇮🇹 🤩
Goldfish 🇬🇧
Der nasse Fisch 🇩🇪
La forêt des araignées 🇫🇷
300 🇩🇪
Kobane Calling 🇮🇹 🤩
Cacciatori nelle tenebre 🇮🇹
il Brigadiere Leonardi 🇮🇹
les Yeux verts 🇫🇷
Usagi Yojimbo tome 31 🇫🇷
No Sleep Till Shengal 🇮🇹
Lucky Luke : les Indomptés 🇫🇷 🤩
Stranger Things Omnibus vol.1 🇬🇧
I Want To Eat Your Pancreas 🇬🇧 🙂
Le Paris des Merveilles : les Enchantements d’Ambremer tomes 1−2 🇫🇷
L’Or du temps 🇫🇷 🤩
Lovecraft 🇫🇷
les Guerres de Lucas 🇫🇷 🙂
Black Hammer Omnibus vol.1 🇬🇧 🙂
Night Fever 🇬🇧
Meints Index to Glorantha III 🇬🇧
Cults of RuneQuest: Mythology 🇬🇧
Ticket to Ride + extensions
7 Wonders + extensions
7 Wonders Duel
Innovation
Tash-Kalar
Dixit + extensions
Blood Rage
Kingdomino
Codex Naturalis
Pictionary
Quantum
It’s a Wonderful World
Mascarade
Splendor
Puerto Rico
Challengers
Overseers
King & Assassins
Le film qui valait 3 milliards
Ta mère en slip
Breizh 1341
Memoir 44 + extensions
Twilight Struggle Red Sea
Pendragon
The British Way
Cuba Libre
Andean Abyss
Maléfices 🙂
HeroQuest/QuestWorlds
Worlds Without Number
Rocketsilver
Dishonored
Masters of Silk & Iron
Helvéczia 🙂
Kosmosaurs
Agon
Basic Roleplaying 🤩
Je me moque éperdument des rétrospectives des autres, et je ne m’attends pas davantage à ce que quiconque s’intéresse à la mienne; je la pose ici comme un memento pour mon moi plus vieux qui essaiera de se remémorer ce qui avait bien pu lui plaire en 2023.
(cela dit, je n’ai pas réussi à voir Limbo qui avait l’air très prometteur)
Dans les « vraies » nouveautés, l’incroyable série animée Blue Eye Samurai sur Netflix. L’animation et les voix sont de haute volée, et la série dézingue les clichés et déjoue les attentes du téléspectateur. J’attends avec gourmandise la saison 2.
C’est là qu’on se rend compte qu’il manque vraiment un terme unique pour le 9ème art !
Bref, cette année j’ai particulièrement apprécié les titres suivants :
Venere privata, la prima indagine di Duca Lamberti de Paolo Bacilieri
Venere privata, roman paru en 1966, est la mythique première enquête de Duca Lamberti, le médecin marron devenu détective, personnage emblématique de l’immense romancier Giorgio Scerbanenco qui a créé le roman policier à l’italienne après des décennies passées à s’inspirer de modèles d’outre-Atlantique. Le roman graphique Venere privata, la prima indagine di Duca Lamberti en est l’adaptation en bande dessinée et est à mon sens une belle réussite car il parvient à maintenir le rythme du roman et à rendre l’atmosphère du Milan des années 60.
les Indomptés de Blutch
Il s’agit ici d’un brillant hommage de Blutch à la grande époque du Lucky Luke scénarisé par Goscinny, d’un pastiche fort réussi notamment au niveau de la complicité entre Lucky Luke et Jolly Jumper. Encore une fois, une belle réussite et, encore une fois, une œuvre qui n’est pas réellement une création nouvelle.
l’Or du temps, seconde partie de Rodolphe et Oriol
Enfin une création originale, même si c’est le second tome d’un diptyque et que la vraie création date donc du premier tome, à savoir 2021. Une enquête sur fond d’occultisme, d’histoire antique et de magie, dans le Paris élégant et raffiné de la Belle Époque (ben oui, on ne voit jamais de prolos). Vu que je suis en plein trip Maléfices, la lecture de ce diptyque a été un véritable régal. Mention spéciale aux illustrations expressionnistes d’Oriol.
Sans aucun doute, le livre de l’année est La République et les langues de Michel Launey.
Ce pavé de 912 pages démolit, avec une rare érudition, tous les clichés grotesques qui circulent en France au sujet des langues en général et du français en particulier tout en en profitant, à chaque chapitre, pour introduire de manière claire et concise (si si) les notions linguistiques correspondant au cliché qui vient d’être démoli. Un livre fort salutaire par ces temps d’ignorance généralisée et d’expertises autoproclamées. On pourrait un peu décrire cet ouvrage comme la « version longue » du pamphlet des Linguistes atterrées, Le français va très bien merci.
Dans un registre plus léger, j’ai dévoré I misteri della Rue La Bruyère. Oui, bien sûr c’est un roman de 2022, mais vu le temps que mettent les livres italiens pour arriver à Paris on peut considérer qu’il est de 2023.
Un critique d’art est appelé pour expertiser des objets de valeur trouvés dans un appartement inhabité depuis des décennies. Uniquement en se fondant sur ses observations de ces objets et de leur disposition dans l’appartement en question, il arrive à reconstituer un meurtre commis à l’époque où l’appartement était habité et à confondre le coupable. Une enquête feutrée menée tambour battant !
Terminons en musique avec une découverte qui m’a fait grand plaisir, à moi qui trouvais que le rock était un peu au point mort depuis plusieurs années [sauf en Australie, cf. Amyl and the Sniffers et The Chats].
Un amore debole, d’Ada Oda
Cet album à la frontière du post-punk, du garage rock et du lo-fi est formidable d’inventivité. Malgré le titre et la langue utilisée dans les chansons, il s’agit bien d’un groupe 100% belge.
Extrait :
Allez hop à l’année prochaine.
Et cependant, cependant, je reste mi-figue mi-raisin face à ce premier album que je lis parmi ceux écrits et dessinés par les successeurs d’Hugo Pratt. En effet, tout est bien trop proche de ce qu’aurait pu écrire ou illustrer le créateur de Corto Maltese s’il ne nous avait pas quittés prématurément. Ça m’évoque ces reprises trop semblables à la chanson originale, alors que justement ce sont celles qui osent s’éloigner de leur modèle qui suscitent mon adhésion. Eh bien c’est pareil pour la bande dessinée : moi, je m’attends à être étonné par une nouvelle approche d’un héros de bande dessiné trop connu (et reconnu), comme par exemple ce qu’a fait Émile Bravo pour Spirou.
En revanche, vu l’époque et le lieu, Nocturnes berlinois peut servir d’inspiration pour une belle campagne de Berlin la Dépravée, le supplément de l’Appel de Cthulhu pour jouer dans le Berlin des années 20.
Il y a indubitablement un nihilisme ambiant très répandu. Anecdote : quand j’habitais à Boulogne-Billancourt, je tractais souvent pour le compte du groupe local d’EELV devant le marché Escudier [c’est-à-dire dans la partie de la ville la plus riche et la plus réac]. Avec un aplomb hallucinant, les vieux bourges bien satisfaits d’eux-mêmes me disaient que oui, on avait raison mais que bon, il était trop tard donc autant profiter des vols pour la Thaïlande au mois de février. « Mais vous avez bien des enfants ? », leur rétorquais-je, en espérant faire vibrer quelque fibre parentale. « Bien sûr. Et je les amène avec moi. Parce que bientôt il sera trop tard. »
Bref, comme le montre 𐌘𐌄𐌓𐌔𐌖, la philosophie se retrouve dans un cul-de-sac face au nihilisme. Un autre ami parcourt un chemin proche mais différent, celui du « récit ». Avec le désenchantement du monde, le récit a disparu [et c’est bien pour cela que je joue aux jeux de rôle, pour bâtir un succédané de récit avec mes amis, mais je m’égare]. L’ami Chem met en exergue la nécessité d’un « autre récit ». Seulement, comme il l’écrit lui-même, aucun récit alternatif, positif et global n’émerge, les nouveaux récits étant desservis par des carences au niveau de leur crédibilité et/ou de leur légitimité.
La religion, qui souvent arrive à faire faire des choses assez contraignantes aux gens (se priver de viande, d’alcool, de relations sexuelles), serait peut-être un bon levier pour forcer les gens à se comporter de manière plus vertueuse mais semble pourtant elle aussi désemparée vis-à-vis du changement climatique, notamment — à mon avis — parce que ce que nous appelons « religion » de nos jours n’en est plus vraiment une mais plutôt un marqueur d’appartenance socio-culturelle.
Du coup on est baisés.