Je trouve qu’un des plus graves échecs pour nous, Verts, c’est la contradiction actuelle qui est la suivante : plus on parle d’environnement ou de la nécessité de contrôler par exemple le changement climatique, moins on considère que c’est là une victoire des Verts. Tous les groupes politiques, parlent maintenant du changement climatique quand c’est un discours porté par les Verts depuis des décennies mais qui, jusqu’à maintenant, ne rencontrait aucun écho. Maintenant qu’on a des preuves indiscutables, tout le monde reconnaît le changement politique. Mais en même temps, si le sujet trouve sa place dans les discours politiques, les pratiques ne changent pas. Il suffit de voir les politiques mises en place qui sont tout à fait contraire au principe de protection de l’environnement. Ces politiques ne sont pas ambitieuses, on le voit par exemple dans le contrôle des émissions de CO2. C’est un échec. Le problème c’est que les gens croient que les institutions font beaucoup pour la protection de l’environnement, quand en réalité ce n’est pas le cas. Et quand nous les Verts critiquons certaines décisions qui sont présentées comme étant pro-environnement, on nous répond que tout est déjà fait.
Je pense que c'est en effet là le grand paradoxe des Verts ; notre victoire morale mais notre défaite politique. Jamais comme avant ces municipales on n'a parlé d'écologie, et pourtant nous avons fait des scores minables. Comme le dit Raül Romeva, tout le monde a l'écologie à la bouche, et donc les électeurs ne nous perçoivent plus comme étant porteurs de ce message, de ce combat.
C'est là-dessus qu'il va falloir se battre et -- pour paraphrases un homme politique pourtant odieux -- faire que les électeurs préfèrent l'original à la copie.
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