J'aurais pu passer et repasser cent fois devant ce restaurant sans même le remarquer. Il ne se distingue guère des innombrables traiteurs chinois qui pullulent dans la capitale. Heureusement un mien ami, passionné de gastronomie chinoise, m'y a donné rendez-vous ce midi.
Le restaurant a une décoration simple, voire moche : tables en formica, chaises en bois. Un zinc, au fond, sert de caisse. Ça sent le bar racheté par des Chinois et transformé en restaurant à moindre frais.
Le restaurant ne propose que des spécialités du Nord-est de la Chine (les propriétaires viennent de Hārbīn) : raviolis à la vapeur, raviolis grillés, et salades d'accompagnement. Pour 9 €, nous avons pris une formule raviolis à volonté. J'aurais bien goûté une des salades, mais mon ami me l'a déconseillé à cause de la quantité de raviolis qui allait nous être servie.
Les raviolis sont de toutes sortes, dont certaines que je n'ai encore jamais trouvées à Paris : porc et maïs, chou et légumes... En outre les raviolis étaient absolument délicieux : la farce est enfermée dans une pâte relativement fine mais qui emprisonne efficacement tout le jus et le goût du ravioli, ne le laissant exploser en bouche qu'au moment de la morsure. Un vrai bonheur.
Ji Bai He (108, rue Olivier de Serres) est donc au final une adresse précieuse, que je recommande à la fois aux gourmands et aux gourmets.
Edit (sept. 2014)
Je suis finalement revenu maintes fois dans ce fantastique boui-boui. Le menu est désormais à 9,50 €, ce qui reste très très bon marché eu égard à la qualité des raviolis servis.
J'ai également goûté les salades, des salades froides typiques du nord de la Chine, et qui font bien "passer" les raviolis quand on en a ingurgité beaucoup !
Add (juin 2015)
Le menu « raviolis à volonté » est désormais à 11 €, mais il y a deux menus du midi extrêmement abondants à 7,90 €, l'un avec 15 raviolis + salade + boisson, l'autre avec entrée + plat + boisson.
Edit (févr. 2018)
La déco a été complètement refaite. Du coup l'aspect boui-boui a disparu ; le décor est désormais bien plus sobre, avec des tonalités bois en alternance de clairs et de foncés. Il y a également moins de places assises, ce qui fait que vendredi dernier je n'ai pas pu y manger parce que c'était complet. Aaaaargh.
Ils ont également introduit quelques nouveaux plats, dont une sorte de guàbāo (« hamburger chinois »), que je n'ai pas goûtés — j'aime trop leurs raviolis !
02 August 2011
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