J'ai déjà évoqué le restaurant Qiào Jiāng Nán où les touristes chinois viennent se restaurer entre deux achats aux Galeries Lafayette. Le restaurant Pays Paradis (88, rue de Provence) est un autre de ces restaurants-à-touristes-chinois. L'intérêt de ce type de restaurant est bien évidemment que l'on y trouve ce que mangent les Chinois, et non ce que les Français s'imaginent que mangent les Chinois — il y a un monde entre ces deux concepts.
Le désavantage de ce type de restaurant est le prix : les Chinois qui peuvent se permettre de voyager en France sont riches, et donc c'est plus cher que dans le XIIIe ou dans la rue au Maire.
L'entrée de Pays Paradis, rue de Provence, ne se remarque presque pas. Une fois passé le seuil, on descend un long escalier et on se retrouve dans une immense cantine pleine de touristes chinois. Là où Qiào Jiāng Nán était relativement classe pour un restau chinois, Pays Paradis ressemble davantage aux immenses cantines de Belleville ou de l'avenue de Choisy. Le menu est très long et dépourvu de photos, ce qui est rageant car on voit passer les serveurs avec des plats fantastiques mais on n'a aucune idée de leur nom. Il est recommandé de se faire conseiller !
Il y a des menus du midi à 9,80 € avec raviolis + grosse soupe chinoise pour ceux qui n'ont pas le courage d'explorer la carte.
26 December 2011
23 December 2011
Chez Shen
Paris a plusieurs Chinatowns. Le plus connu, celui dont on parle dans les films, les téléfilms, et les médias en général, est le Chinatown du XIIIe arrondissement. Cela est assez paradoxal puisqu'il s'agit en fait essentiellement d'un quartier peuplé par des personnes originaires d'Asie du Sud-est : Vietnamiens, Laotiens, Cambodgiens... mais bon : pour les Français tout Asiatique est un « Chinois » !
Un autre Chinatown assez connu est celui qui s'est constitué autour de la station de métro Belleville, au croisement des Xe, XIe, XIXe, et XXe arrondissements. Les Chinois en ont chassé les Juifs et les Arabes dont c'était le quartier (le même phénomène est en train de se reproduire rue Richer...).
Et puis il y a deux autres petits quartiers chinois méconnus : l'un autour de la station de métro Marx Dormoy, et l'autre rue au Maire. Ce dernier Chinatown est un de mes préférés pour ce qui est de la restauration chinoise : il y a nombre de petites échoppes proposant des plats typiques de la cuisine du Zhèjiāng, principalement fréquentées par les « Wēn » du quartier qui travaillent dans la maroquinerie ou les bijoux fantaisie et qui n'ont donc pas vocation touristique.
Une de ces échoppes est Chez Shen (39, rue au Maire). Toujours bondée, bruyante, mais peu importe : pour 6 € on y déjeune d'une montagne de riz blanc (seuls les Français mangent le riz cantonais !) accompagnée de trois condiments au choix parmi tous ceux proposés.
Détail amusant, et qui montre bien le fossé entre ce que Français et Chinois attendent d'un restaurant chinois (j'en ai déjà touché deux mots ici) : la carte française indique « Spécialités Chinoises et Vietnamiennes », alors que la carte chinoise indique bien qu'ils servent des spécialités de Wēnzhōu !
Un autre Chinatown assez connu est celui qui s'est constitué autour de la station de métro Belleville, au croisement des Xe, XIe, XIXe, et XXe arrondissements. Les Chinois en ont chassé les Juifs et les Arabes dont c'était le quartier (le même phénomène est en train de se reproduire rue Richer...).
Et puis il y a deux autres petits quartiers chinois méconnus : l'un autour de la station de métro Marx Dormoy, et l'autre rue au Maire. Ce dernier Chinatown est un de mes préférés pour ce qui est de la restauration chinoise : il y a nombre de petites échoppes proposant des plats typiques de la cuisine du Zhèjiāng, principalement fréquentées par les « Wēn » du quartier qui travaillent dans la maroquinerie ou les bijoux fantaisie et qui n'ont donc pas vocation touristique.
Une de ces échoppes est Chez Shen (39, rue au Maire). Toujours bondée, bruyante, mais peu importe : pour 6 € on y déjeune d'une montagne de riz blanc (seuls les Français mangent le riz cantonais !) accompagnée de trois condiments au choix parmi tous ceux proposés.
Détail amusant, et qui montre bien le fossé entre ce que Français et Chinois attendent d'un restaurant chinois (j'en ai déjà touché deux mots ici) : la carte française indique « Spécialités Chinoises et Vietnamiennes », alors que la carte chinoise indique bien qu'ils servent des spécialités de Wēnzhōu !
22 December 2011
Tashi Tagyé
La cuisine tibétaine n'est pas très connue en France. Il y a bien quelques restaurants dans le Quartier Latin, mais je soupçonne que les gens qui les fréquentent le font davantage à cause de leur sympathie pour la cause tibétaine que pour des raisons intrinsèquement gastronomiques. Le Tibet est un pays d'altitude où les cultures sont pauvres, et dont l'élevage se limite à des animaux comme le yack, le mouton et la chèvre, dont le goût est fort.
Pour des raisons géographiques évidentes, la cuisine tibétaine se situe à mi-chemin entre les cuisines indienne et sichuanaise. Cependant, contrairement à ses deux voisines, qui utilisent très abondamment épices et piments, la cuisine tibétaine est plutôt fade. Est-ce l'altitude du pays ou sa pauvreté qui l'ont maintenu à l'écart des routes des épices, je ne saurais, mais il est certain que la cuisine tibétaine n'est absolument pas pimentée, et très peu épicée, l'épice principale étant la graine de moutarde.
Tashi Tagyé (24, rue Richer) est un restaurant tibétain qui a récemment ouvert en plein cœur de l'ancien quartier israélite de Paris, désormais terre promise des restaurants asiatiques. Les prix sont aux alentours de 20-25 € pour un repas complet, mais il y a un menu à 11 € le midi avec un choix très restreint. C'est ce dernier que j'ai pris, avec une soupe à l'œuf en entrée et du dal avec du riz en plat de résistance. J'ai pris en sus du thé tibétain, c'est-à-dire du thé au beurre salé. Comme prévu, les plats étaient assez fades ; même le thé était moins surprenant que ce à quoi je m'attendais. En conclusion, je conseillerais ce restaurant aux personnes qui ne supportent pas la nourriture épicée. Pour tous les autres, je pense que les cuisines indienne ou chinoise seront plus satisfaisantes !
Pour des raisons géographiques évidentes, la cuisine tibétaine se situe à mi-chemin entre les cuisines indienne et sichuanaise. Cependant, contrairement à ses deux voisines, qui utilisent très abondamment épices et piments, la cuisine tibétaine est plutôt fade. Est-ce l'altitude du pays ou sa pauvreté qui l'ont maintenu à l'écart des routes des épices, je ne saurais, mais il est certain que la cuisine tibétaine n'est absolument pas pimentée, et très peu épicée, l'épice principale étant la graine de moutarde.
Tashi Tagyé (24, rue Richer) est un restaurant tibétain qui a récemment ouvert en plein cœur de l'ancien quartier israélite de Paris, désormais terre promise des restaurants asiatiques. Les prix sont aux alentours de 20-25 € pour un repas complet, mais il y a un menu à 11 € le midi avec un choix très restreint. C'est ce dernier que j'ai pris, avec une soupe à l'œuf en entrée et du dal avec du riz en plat de résistance. J'ai pris en sus du thé tibétain, c'est-à-dire du thé au beurre salé. Comme prévu, les plats étaient assez fades ; même le thé était moins surprenant que ce à quoi je m'attendais. En conclusion, je conseillerais ce restaurant aux personnes qui ne supportent pas la nourriture épicée. Pour tous les autres, je pense que les cuisines indienne ou chinoise seront plus satisfaisantes !
20 December 2011
les Quatre Saisons
Les Quatre Saisons (17, avenue Émile-Zola) est un restaurant coréen situé sur une dalle en béton au pied de tours horribles dans le XVe arrondissement (même les arrondissements cossus ont leurs horreurs architecturales des années 70). Il est donc au-dessus de l'avenue Émile-Zola et invisible depuis le niveau rue, sauf à chercher le n°15 plutôt que le n°17.
Le restaurant est aussi moche que son environnement, mais il est immense, avec plusieurs salles séparées, ce qui est pratique pour réserver lorsqu'on est nombreux, comme ce fut le cas hier soir pour nous. La salle du fond à gauche est équipée d'un système de karaoké avec chansons coréennes, chinoises, japonaises et anglo-américaines.
Le restaurant est spécialisé dans le « barbecue coréen » (bulgogi 불고기), avec des portions copieuses, accompagnées d'excellents banchan (mention spéciale pour leur kimchi, absolument délicieux). Seul souci : vos vêtements vont sentir la viande grillée pendant plusieurs jours...
Le restaurant est aussi moche que son environnement, mais il est immense, avec plusieurs salles séparées, ce qui est pratique pour réserver lorsqu'on est nombreux, comme ce fut le cas hier soir pour nous. La salle du fond à gauche est équipée d'un système de karaoké avec chansons coréennes, chinoises, japonaises et anglo-américaines.
Le restaurant est spécialisé dans le « barbecue coréen » (bulgogi 불고기), avec des portions copieuses, accompagnées d'excellents banchan (mention spéciale pour leur kimchi, absolument délicieux). Seul souci : vos vêtements vont sentir la viande grillée pendant plusieurs jours...
06 December 2011
Canard Bronzé
Le Canard Bronzé (80, avenue de Suffren) est un petit restaurant taïwanais au décor très épuré : murs pastel décorés de très belles photos, étagères sombres supportant des céramiques ou des pots de thé, et musique classique en fond sonore.
Je vous renvoie à leur site web pour que vous ayez une idée des plats proposés. Les prix sont légèrement au-dessus de la moyenne, mais les portions sont généreuses, et le thé est servi à volonté.
Edit août 2015 : malheureusement, le restaurant a fermé.
Je vous renvoie à leur site web pour que vous ayez une idée des plats proposés. Les prix sont légèrement au-dessus de la moyenne, mais les portions sont généreuses, et le thé est servi à volonté.
Edit août 2015 : malheureusement, le restaurant a fermé.
Dragon d'Argent
Le problème de la plupart des restaurants asiatiques (hors quartiers asiatiques), c'est qu'ils ne servent pas ce qu'ils mangent eux-mêmes, mais ce que les Français souhaitent manger. Je me souviens de deux restaurants ouverts par des immigrés récents, l'un vietnamien, l'autre chinois, qui ont commencé par servir des vrais plats de chez eux pour ensuite très vite passer aux « plats chinois » attendus par les Français.
C'est un peu ce qui m'est arrivé au Dragon d'Argent (51, boulevard du Montparnasse) : en allant me laver les mains, j'ai aperçu les patrons manger des vrais plats vietnamiens au fond de la salle mais le menu, lui, proposait des « salades chinoises au poulet » et autres « riz cantonais ». Quelle tristesse.
C'est un peu ce qui m'est arrivé au Dragon d'Argent (51, boulevard du Montparnasse) : en allant me laver les mains, j'ai aperçu les patrons manger des vrais plats vietnamiens au fond de la salle mais le menu, lui, proposait des « salades chinoises au poulet » et autres « riz cantonais ». Quelle tristesse.
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