À Paris, les restaurants chinois sont vraiment devenus très, très nombreux ; c'est un fait indéniable qu'il y en a désormais à pratiquement tous les coins de rue, y compris dans les arrondissements où ils étaient plus rares. Malheureusement, une grande partie de ces prétendus restaurants chinois ne proposent que des buffets de vagues mets décongelés sino-vietnamiens. Cependant, il se crée également de vrais et bons restaurants authentiques.
Autour du Yangtsé (12, rue du Helder) est un de ces nouveaux restaurants chinois. Le décor est agréablement clair, les tables sont espacées, et il y a eu un effort certain au niveau des couleurs des tables, des fauteuils et des murs pour créer une unité dans la déco. Les tables sont espacées, donc vous ne dînerez pas sur les genoux de vos voisins comme dans certaines « cantines » chinoises. Vous ne risquez pas non plus de vous voir imposer un voisin de table si vous êtes seul.
Come son nom l'indique, ce restaurant propose principalement des mets de la région du bas-Yángzi, région qui a la bonne idée de se situer au carrefour des cuisines du Centre-Ouest (piments), du Nord (canard et vapeurs) et du Centre-Est (plats peu connus en Europe). Lors de ma première visite, j'ai pris des aubergines sichuanaises tout-à-fait correctes. Lors de ma seconde visite, j'ai mangé un poisson d'eau douce pané avec une sauce au miel qui m'a laissé dans la bouche un petit goût agréable de miel toute l'après-midi.
Cerise sur le gâteau, les serveuses sont très jolies et vous apporteront votre commande ou votre addition avec le sourire.
Bien sûr, tout cela a un prix : 2 € le bol de riz nature, 3 € la tasse de thé (!). Heureusement il y a des menus du midi tout-à-fait raisonnables du lundi au vendredi. Le restaurant dispose également d'une connexion wi-fi gratuite et fonctionnelle. Bref, l'endroit idéal pour un déjeuner en semaine ou pour un soir avec une personne qui fait attention au cadre.
Le restaurant a également un site web.
28 December 2012
26 December 2012
Le Printemps de Jade
J'ai l'impression qu'il y a une manière d'agir foncièrement désagréable qui est en train de s'instaurer parmi les restaurateurs chinois de la capitale, à savoir qu'ils considèrent que le client français est, de façon irrémédiable, impossible à éduquer du point de vue culinaire et que, par conséquent, le plus simple est encore de faire évoluer dans deux mondes séparés les clientèles asiatique et européenne.
Ma mésaventure de ce jour tend à renforcer cette impression.
Pour cause de vacances scolaires, je suis allé déjeuner ce midi avec mes enfants au Printemps de Jade (55, rue de Provence). Mauvais signe, en entrant, tout de suite sur la droite, le buffet « chinois » habituel avec nems, vapeurs, riz cantonais, etc. — « À éviter absolument », me dis-je.
La salle est tout en longueur, plus ou moins partagée en deux entre une première demi-salle comportant des petites tables pour quatre, et une seconde avec de grandes tables rondes. Dans la première, des Européens, dans la seconde, des Chinois. Les Européens bouffent tous des saloperies du buffet, les Chinois ont d'immenses plats chargés de mets appétissants.
La serveuse arrive et nous annonce d'emblée qu'il n'y a que le buffet pendant les vacances scolaires. Je lui explique que ça ne va pas être possible parce que je ne mange pas de viande. Elle repart en maugréant puis revient avec trois cartes. Problème : sur la carte, il n'y a que des plats à la con genre bœuf aux oignons ou légumes chop suey. Je jette un œil en direction des Chinois et je vois qu'ils mangent du mápó dòufu, des légumes sautés, et des crevettes. Quand la serveuse revient, je lui explique que je veux la même chose.
Résultat : j'ai eu ce que je voulais, et c'était même bon marché. Mais j'ai dû lutter. Conclusion : évitez ce restaurant, à moins que vous ne soyez Chinois, ou têtu (ou les deux) !
Ma mésaventure de ce jour tend à renforcer cette impression.
Pour cause de vacances scolaires, je suis allé déjeuner ce midi avec mes enfants au Printemps de Jade (55, rue de Provence). Mauvais signe, en entrant, tout de suite sur la droite, le buffet « chinois » habituel avec nems, vapeurs, riz cantonais, etc. — « À éviter absolument », me dis-je.
La salle est tout en longueur, plus ou moins partagée en deux entre une première demi-salle comportant des petites tables pour quatre, et une seconde avec de grandes tables rondes. Dans la première, des Européens, dans la seconde, des Chinois. Les Européens bouffent tous des saloperies du buffet, les Chinois ont d'immenses plats chargés de mets appétissants.
La serveuse arrive et nous annonce d'emblée qu'il n'y a que le buffet pendant les vacances scolaires. Je lui explique que ça ne va pas être possible parce que je ne mange pas de viande. Elle repart en maugréant puis revient avec trois cartes. Problème : sur la carte, il n'y a que des plats à la con genre bœuf aux oignons ou légumes chop suey. Je jette un œil en direction des Chinois et je vois qu'ils mangent du mápó dòufu, des légumes sautés, et des crevettes. Quand la serveuse revient, je lui explique que je veux la même chose.
Résultat : j'ai eu ce que je voulais, et c'était même bon marché. Mais j'ai dû lutter. Conclusion : évitez ce restaurant, à moins que vous ne soyez Chinois, ou têtu (ou les deux) !
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