Dans le cas qui nous intéresse, le rapport est tenu. Le nom chinois de ce restaurant de spécialités sichouanaises est 诸葛江湖, ce qui pourrait vaguement se traduire par « les rivières et les lacs de Zhūgě ». Zhūgě Liàng était le premier ministre du royaume de Shǔ à l'époque des Trois Royaumes Combattants (3me siècle avant JC), ce qui fait le lien avec le nom français du restaurant : Les Trois Royaumes. Par ailleurs, le royaume de Shǔ correspond approximativement à la province actuelle du Sìchuān, et le restaurant propose bien des spécialités sichouanaises.
Le restaurant est situé au 25, rue d'Enghien, au cœur de la nouvelle Mecque de la cuisine chinoise, et vient d'ouvrir il y a seulement un mois et demi. Il est très beau, avec des murs nus révélant l'ancienne structure en pierre, et une jolie déco chinoise moderne, à l'opposé des kitscheries de Belleville ou du XIIIe arrondissement et, en revanche, complètement cohérente avec cette nouvelle génération de restaurants chinois qui sont apparus dans le IXe et le Xe.
Le service est à l'avenant, avec une serveuse qui a un petit ordinateur qui envoie automatiquement les commandes à une petite imprimante. Mais malheureusement la dite imprimante se trouve à l'opposé de la cuisine, et la serveuse a passé un quart d'heure à faire des allers-retours entre l'imprimante et la cuisine avant de bien vouloir prendre ma commande.
La carte présente principalement des gros plats à partager entre plusieurs convives et, comme j'étais seul, cela a restreint mon choix. J'ai fini par l'arrêter sur un plat de nouilles froides à la sichouanaise (Sìchuān liángmiàn) qui consistait en un mélange de nouilles froides et de légumes en julienne abondamment arrosés d'une sauce très piquante.
Un plat très copieux pour seulement 6,80 €, ça m'a un petit peu consolé de ne pas avoir pu goûter les gros plats que je voyais sur les autres tables (où les clients étaient tous chinois).
Un endroit où, nécessairement, il me faudra revenir avec des amis afin de goûter les plats à partager !
Sìchuān liángmiàn |
Retour juin 2018 : Trois ans et demi après ma première visite, le restaurant n'a guère changé. La serveuse a toujours son petit ordinateur à la main, et est toujours en train de courir d'un bout à l'autre de la grande salle à manger. Le rapport quantité-prix est toujours incroyable, sauf au niveau des boissons, plutôt chères. Il y a désormais des plats du midi, dont ce gargantuesque mápó dòufu :
hum... l'adresse n'est elle pas plutôt 42 rue richer ?
ReplyDeleteLe restaurant venait d'emménager lorsque je m'y suis rendu. Donc l'adresse que vous indiquez est soit l'ancienne adresse, soit l'adresse d'un autre restaurant appartenant au même propriétaire, soit encore un restaurant homonyme...
ReplyDeletel'adresse est la bonne. Le 42 Rue richer est un autre restaurant du même propriétaire.
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